Soop, K. 2001: Contribution à l'étude de la mycoflore cortinarioïde de Nouvelle-Zélande. Bulletin Trimestriel de la Société Mycologique de France 117(2): 91-132.
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Réactions chimiques : réaction banale à la sonde, et nulle au gaïac et au lugol.
Microscopie: spores amygdaliformes, 12-15 x 6,5-8,5 µm, modérément verruqueuses; basides à 4 stérigmates, 35 x 12 µm; cellules stériles clavées, 25-40 x 12 µm; boucles présentes.
Holotypus : Nova Zelandia, 1999, in herb. PDD sub num. 71007 conservatur.
Étymologie : de la ville de Te Anau (en Nouvelle-Zélande).
Ce Myxacium rappelle certains espèces européennes de la section Defibulati Mos. (par exemple C. elatior Fr.), mais les hyphes sont pourvues de boucles. Il peut aussi évoquer C. taylorianus Horak, mais les chapeaux développés manquent normalement de tons bleus ou violets. C. marmoratus Horak est semblable, mais le stipe est clavé, les lames d'un violet intense, et le chapeau présente des marbrures. C. fulgineoviolaceus Horak, décrit des forêts de Nothofagus en Patagonie, lui ressemble aussi, mais le chapeau est plus petit (2-4 cm) et remarquablement fibrilleux.
Réactions chimiques : la soude produit une réaction rouge foncé à noire sur le chapeau et dans la chair, et rouge sang dans les lames et le voile.
Spores obtusément elliptiques, 5,2-6,5 x 3,8-4,5 µm, finement ponctuées; basides à 4 stérigmates, 30-35 x 5-7 µm, certaines incrustees de jaune; cellules stériles clavées à irrégulières, 35 x 6 µm; boucles présentes. Piléipellis mince, forme d'hyphes couchées, larges de 4-10 µm, pigmentees de brun jaune ou hyalines, ou hyalines remplies de gouttelettes brun-foncé; hypoderme aux éléments courts, arrondis, 12-20 x 8-10 µm, avec un pigment diffus brun rouge.
Holotypus : Nova Zelandia, 1997, in herb. PDD sub num. 71002 conservatur.
Étymologie : du latin aurantius, « orangé >>, et ferreus, « brun-rouillé >>, par référence à la couleur d'ensemble.
Ce petit Dermocybe est bien défini par ses couleurs orangé sale, ayant generalement une tendance à s'assombrir avec l'âge, parfois avec une teinte olive, et par ses lames d'un orangé vif; ces caractères ne semblent pas être partagés par d'autrés taxons décrits dans le sous-genre en Nouvelle-Zélande ou en Patagonie (HORAK, 1987, MOSER & HORAK, 1975). D. aurantiella HORAK, venant dans le même type d'habitat, est similaire, mais presente une teinte orangée pure, ne noircit pas, et produit des spores plus longues. D' autre part, D. indotata HORAK, qui possède des spores semblables, à les lames jaune de moutarde.
Réactions chimiques : réaction à la soude noire sur le chapeau, légèrement rougeâtre lilacin dans la chair et sur les lames; réaction au gaïac vert grisâtre, banale au lugol.
Spores elliptiques, 9-11,7 x 5,5-7 µm, modérément verruqueuses; basides à 4 stérigmates, 25-30 x 8 µm; cellules stériles clavées, 20-25 x 8-10 µm; boucles présentes. Piléipellis mince formé d'hyphes peu gélifiées, entremêlées, larges de 3-5 µm, surmonté de quelques hyphes couchées jaune pâle et plus larges (5-6 µm); hypoderme à éléments courts, arrondis, x 7-10 µm, à pigment diffus, plus foncé, brun-jaune.
Holotypus : Nova Zelandia, 1999, in herb. PDD sub num. 70498 conservatur.
Étymologie : de austro-, « du sud », et « C. cyanites », une espèce similaire de 1'hémisphere boréal
Ce magnifique Phlegmacium ne peut guère passer inaperqu. Il est caractérisé par sa robustesse et par son chapeau presque sec à structure vergetée. La teinte bleu grisâtre (surtout dans les lames et sur le stipe) évoquent l'espèce européenne C. cyanites Fr., mais le stipe de notre taxon diffère par son bulbe marginé
Réactions chimiques : la soude produit une réaction rouge à mauve rougeâtre dans la chair, rouge de cerise sur les lames, banale sur le chapeau et le voile du stipe.
Spores elliptiques à amygdaliformes, 7,5-9,3 x 3.8-5,2 µm, peu verruqueuses; basides à 4 stérigmates, 30 x 8 µm; cellules stériles assez serrées, clavées à subcylindriques, 25-30 x 8 µm; boucles présentes.
Holotypus : Nova Zelandia, 1999, in herb. PDD sub num. 70502 conservatur.
Étymologie : de carbo-, « charbon », en référence aux couleurs sombres du carpophore.
Telamonia avec des teintes sombres, fonçant rapidement vers le noir pourpré. Les jeunes lames en particulier sont exceptionnellement foncées, ce qui, avec la réaction alcaline, constitué un bon caractère. L'espèce patagonienne C. obscurus Mos. (MOSER & HORAK, 1975) lui ressemble, mais possède des spores plus larges.
Réactions chimiques : Réactions banales à la soude et an gaïac.
Spores subglobuleuses à obtusément elliptiques, 5,5-7 x 4,5-5,5 µm, faiblement à modérément verruqueuses; basides à 4 stérigmates, 25-30 x 8 µm; cellules stériles 20-25 x 8-10 µm, clavées à capitées, serrées; boucles présentes. Piléipellis mince, forme d'hyphes couchées, larges de 5-8 µm, hyalines, entremêlées avec quelques hyphes brun foncé; hypoderme aux éléments courts, irréguliers, 12-20 x 10-18 µm, ocre pâle, la couche inférieure étant assez epaisse avec un pigment brun, dispersé, parfois granuleux; trame peu différenciée, paroi des hyphes jaunâtre.
Holotypus : Nova Zelandia, 1999, in herb. PDD sub num. 71004 conservatur.
Étymologie : de caryotis, « datte », le chapeau étant brun de datte.
C'est une espèce commune qui évoque une Pholiota par son stipe jaunâtre et ses lames pâles. On la reconnaît à son chapeau sec, brun de datte, et à son voile rougeâtre sur le stipe. Toutefois le champignon partage ces caractères avec an moins deux autrés espèces néo zélandaises, dont l'une, C. pholiotellus (qui vient sous Leptospemum), à des spores amygdaloïdes et bien plus grosses
La position taxinomique de ce groupe est peu évidente. Les champignons évoquent certains Dermocybe et Leprocybe, mais ne présentent pas la réaction alcaline on la fluorescence éventuelle chez ces deux groupes. On peut placer les espèces néo-zélandaises dans le sons-genre Cortinarius, où elles forment probablement un groupe isolé; elles ressemblent par ailleurs à 1'espèce patagonienne C. austrolimonius (MOSER & HORAK, 1975), placée par ses auteurs dans le sous-genre Cystogenes.
Cortinarius austrolimonius s'écarte de C. caryotis surtout par son chapeau glabre, ses cheilocystides filiformes et ses spores plus grosses.
Réactions chimiques : réactions nulles à la soude et au gaïac.
Spores subglobuleuses, 6-7,5 x 4,5-6 µm, finement ponctuées; basides à 4 stérigmates, 35-40 x 6-8 µm, parfois avec un contenu jaune pâle; cellules stériles assez serrées, clavées, 25-35 x 6-8 µm; boucles présentes.
Holotypus : Nova Zelandia, 1999, in herb. PDD sub num. 70509 conservatur.
Étymologie : « qui ressemble à une Collybia>>.
Ce Telamonia remarquable est facile à reconnaître à ses beaux coloris chauds chapeau rougeâtre et stipe jaune, rappelant certaines Collybia. C. peraureus Soop (1998), rencontr6 dans le même habitat, pr6sente un chapeau plus jaune, un stipe blanc et des spores plus allong6es. L'Espèce patagonienne C. perochracéus Mos. (MOSER & HORAK, 1975) lui ressemble aussi, mais possède des spores plus longues, elliptiques à amygdaliformes.
Réactions chimiques : réaction nulle à la sonde, banale an gaïac, brun intense an lugol.
Spores amygdaliformes à subelliptiques, 7-9 x 4,5-5,5 µm, faiblement verruqueuses; basides à 4 stérigmates, 25-30 x 8 µm; cellules stériles clavées, isolées, 20-25 x 6-12 µm; boucles présentes. Piléipellis forme d'hyphes hyalines dressees, gélifiées, quelques-unes couchées dans la couche supérieure, minces, larges de 1-2 µm; hypoderme à éléments courts, arrondis, x 10-12 hum, hyalins à jaune pâle.
Holotypus : Nova Zelandia, 1999, in herb. PDD sub nom. 70506 conservator.
Étymologie : allusion à la teinte crémeuse du chapeau.
Ce Phlegmacium assez menu est caractérisé par ses coloris tendres, jaune crémeux, par sa cuticule tenace et sa chair fongant à la manipulation. Il évoque certaines espèces européennes de la section Multiformes, par exemple un C. rapaceus Fr. en miniature, dont la chair est pourtant blanche (cf. la variété luridus Moser et Horak, 1975), signalée des Nothofagetis de Patagonie).
Réactions chimiques : la soude produit une réaction rouge foncé à noire sur le chapeau, rosée sur les lames et dans la chair, noir purpurescent sur le voile du stipe.
Spores elliptiques à subamygdaliformes, 7-9 x 4-5 µm, à verrues assez prononcées; basides à 4 stérigmates, 25-30 x 7 µm; cellules stériles clavées, 20-25 x 7 µm; boucles présentes. Piléipellis mince constitué d'hyphes couchées assez courtes, larges de 5-12 µm, avec un pigment brun jaune diffus, certaines incrustées d'un brun plus sature; hypoderme epais à éléments irréguliers, 20-50 x 12-18 µm, comportant un pigment diffus ou vaguement grannleux, brun orangé, entremêlés avec les hyphes du Piléipellis.
Holotypus : Nova Zelandia, 1999, in herb. PDD sub num. 70503 conservatur.
Étymologie : de cuprum, « cuivre », du à la couleur du chapeau.
Cette espèce évoque C. exlugubris (voir plus haut), mais ici le chapeau est rouge palissandre et les spores sont plus petites et d'une verrucosité remarquable. Une espèce patagonienne, C. brunneovelatus Moser et Horak (1975), possède un coloris et un voile semblables, mais les spores sont finement verruqueuses.
Les deux espèces qui viennent d'être décrites font partie d'un autre groupe difficile qui pourrait également trouver sa place dans le sons-genre Cortinarius, avec un ou deux autrés taxons inédits à ce jour. Elles évoquent les espèces du genre Cuphocybe Heim (notamment C. phaeomyxa Horak), qui, cependant, possèdent un chapeau visqueux et sont dépourvues de cortine.
Réactions chimiques : réaction banale à la soude.
Spores elliptiques à subamygdaliformes, 8,5-11 x 5-6 µm, faiblement à modérément verruqueuses; basides à 4 stérigmates, 30-35 x 8 µm, certaines remplies d'une substance brun-jaune pâle; cellules stériles clavées, 20-30 x 8 µm; boucles présentes.
Holotypus : Nova Zelandia, 1999, in herb. PDD sub num. 70499 conservatur.
Étymologie : du grec dysodes, « pestilentiel>>
Ce champignon est sans aucun doute unique dans la mycoflore néo-zélandaise (et probablement ailleurs) à cause de sa puanteur incroyable et insupportable, presente déjà à 1'état jaune et frais, à ce point que 1'on ne saurait guère en garder de récolte dans un local fermé. L'odeur rappelle (mais dépasse largement) celle du commun C. camphoratus Fr. européen. Par ailleurs, l'espèce est un Telamonia plutôt anonyme, évoquant vaguement C. saturninus (Fr. : Fr.) Fr.
Aucune espèce préalablement décrite d'Autralasie ne semble répondre aux caractères du présent taxon.
Réactions chimiques : la soude produit une réaction rouge à rouge-violet sur toutes les parties; Réactions nulles à la teinture de gaïac et an lugol.
Spores elliptiques à subamygdaliformes, 8-10 x 4,5-6 µm, finement verruqueuses; basides à 4 stérigmates, 20-25 x 8 µm; cellules stériles clavées, serrées, 25-30 x 7 µm; boucles présentes. Piléipellis mince forms d'hyphes couchées et serrées, larges de 6-10 µm, avec un pigment dispersé, grisâtre on un peu granuleux; hypoderme à éléments cylindriques ou irréguliers, 35-60 x 8-20 µm, avec un pigment diffus, brun pâle; couche inférieure brun foncé.
Holotypus : Nova Zelandia, 1997, in herb. PDD sub num. 67181 conservatur.
Étymologie : allusion à l'aspect franchement lugubre.
L'espèce se reconnaît à son chapeau presentant des teintes tristes, brun-gris, macule par l'ochracé des restes du voile, ainsi que par sa saveur amère - souvent fortement -, sa réaction alcaline nette et la coloration vert-bleu frappante du matériel séché. Concernant sa position taxinomique, voir C. cupreonatus, ci-aprés.
Parmi les Telamonia décrits par MOSER & HORAK (1975) de Patagonie, C. obscurus Mos. et C. cinereus Mos., et autres espèces voisines, paraissent être les plus affines. Ils présentent des couleurs comparables et poussent eux aussi sous les Nothofagus, mais ils diffèrent cependant par les dimensions et l'ornementation des spores, ainsi que par les caractères du voile.
Réactions chimiques : réaction à la soude violet grisâtre, à pourprée sur les lames, nulle ailleurs.
Spores amygdaliformes, 10-12,5 x 5,5-6,5 µm, modérément verruqueuses; basides à 4 (et 2 ?) stérigmates, 20-30 x 10 µm; arête des lames plus ou moins sterile par des cellules serrées, clavées, 20-30 x 8 prn; boucles présentes. Piléipellis constitué d'hyphes couchées, larges de 3-6 prn, hyalines, la plupart incrustées de gris, et d'une couche gélifiée, mince; hypoderme à éléments courts, cylindriques, x 5-8 µm, brun jaune.
Holotypus : Nova Zelandia, 1997, in herb. PDD sub num. 71006 conservatur.
Étymologie : de lubricus, « glissant », et canescens, grisonnant en vieillissant.
Ce Myxacium évoque C. vitreopileatus Horak, commun dans ce biotope, tout en étant plus petit, fonçant nettement après la récolte (entièrement brun à 1'état sec), et possédant des spores amygdaliformes-fusoïdes. Il diffère de C. aegrotus Horak, très affine, surtout par son odeur distincte, la réaction alcaline et par l'assombrissement remarquable de tout le carpophore. L'espèce patagonienne C. epileucus Moser en diffère principalement par ses spores plus petites, et C. togularis Horak par un habitus plus robuste et des formations vélaires en guirlandes sur le stipe (MOSER & HORAK, 1975).
Réactions chimiques : réaction à la soude brun foncé sur le chapeau, plus on moins banale sur le voile du stipe, banale ailleurs; réaction an lugol nulle, vertgris au gaïac.
Spores elliptiques, 10,5-12,5 x 6-7 µm, grossièrement verruqueuses, foncées; basides à 4 stérigmates, 35-45 x 12-15 Fun; cellules stériles serrées, clavées à capitées, 35 x 12 µm. Piléipellis très mince formé d'hyphes peu gélifiées, couchées, x 2-3 µm, brunâtrés; hypoderme à éléments irréguliers x 5-7 µm à paroi pigmentée.
Holotypus : Nova Zelandia, 1999, in herb. PDD sub num. 71005 conservatur.
Étymologie : il s'agit du plus petit Cortinarius connu du groupe des Scauri.
Phlegmacium rencontré dans le pays (en fait, au monde), caracterise par son bulbe large pourvu d'un voile volviforme et par ses coloris pourprés. Le rougissement caractéristique du chapeau et de la chair suggèrent la section Purpurascenti, mais le stipe et les lames ne rougissent pas, et la réaction au lugol est banale. Comm jusqu'ici seulement de sa station type.
C. vinaceolamellatus Clel. (1934), décrit des forêts d'Eucalyptus en Australie et présentant une coloration semblable, est pourtant plus robuste et possède des spores plus petites et un stipe sans bulbe marginé. Un autre cortinaire present dans le même habitat, C. phalarus Bougher et Hilton (1989), est pourvu d'une volve épaisse, mais ses lames sont pâles et son habitus est considérablement plus robuste.
Réactions chimiques : la soude produit une réaction rouge sur le chapeau et sur le voile du stipe, banale ailleurs; réaction an gaïac vert-bleu.
Spores elliptiques, 10-11 x 6-8 µm, assez grossièrement verruqueuses - basides à 4 stérigmates, 35-40 x 12 µm; cellules stériles clavées, serrées, 30-35 x 8-12µm; boucles présentes. Piléipellis forme d'hyphes pâles, gélifiées, hérissées et entremêlées, x 2-3 µm, quelques-unes remplies d'un pigment brun foncé, quelques-unes incrustées, surmonté de quelques hyphes vélaires brunâtrés, x 2-3 µm; hypoderme à éléments courts, arrondis, x 8-12 µm, brunâtres.
Holotypus : Nova Zelandia, 1999, in herb. PDD sub num. 70505 conservatur.
Étymologie : allusion à 1' odeur forte de naphtaline.
Ce taxon semble lié à C. perelegans (voir plus haut), mais pourrait également être place dans les Phlegmacium, où il évoque 1'Espèce européenne C. saginus (Fr. : Fr.) Fr. Il est principalement caractérisé par sa forte odeur et par son voile brunâtre. Aucune espèce australo-asiatique partageant ces caractères ne semble décrite dans la littérature. Connu jusqu'ici seulement de sa station type.
Réactions chimiques : la soude produit une réaction noire sur le chapeau, violet profond dans la chair, rouge sang sur les lames et le stipe; fluorescence jaune, assez forte.
Spores subglobuleuses, 6-7,5 x 5-5,5 µm, finement ponctuées; basides à 4 stérigmates, 35-40 x 7-10 µm, souvent avec un contenu jaune; cellules stériles clavées, 25-35 x 8 µm; boucles présentes. Piléipellis mince formé d'hyphes couchées, larges de 3-5 µm, hyalines à rose dilué, certaines avec des granules ou incrustations plus foncées; hypoderme aux éléments courts, arrondis, 30-50 x 12-25 µm, avec un pigment rougeâtre vaguement granuleux intracellulaire.
Holotypus : Nova Zelandia, 1999, in herb. PDD sub num. 71003 conservatur
Espèce remarquable appartenant au sous-genre Dermocybe, caractérisée par son chapeau d'un rouge orangé brillant et intense. Le stipe jaune est long et radicant, ce qui pourrait être un caractère occasionnel. Le champignon ressemble à C. veronicae Soop (Soop, 1998), qui diffère par un stipe plus pâle, une teinte moins orangée et par un chapeau plus glabre. Il est connu seulement de sa station type.
Les autrés Dermocybe décrits de Nouvelle-Zélande ou de Patagonie (HORAK, 1987, MOSER & HORAK, 1975) diffèrent soit par la couleur des lames, soit par leur viscosité. C. papaver ressemble an taxon australien « C. aff. cinnabarinus >>, illustré par FUHRER (1985), y compris le stipe qui est dit « elongate >>, bien que le chapeau paraisse être visqueux.
Réactions chimiques : la soude produit une réaction rouge brunâtre à rouge de cerise sur le chapeau, banale ailleurs; la teinture de gaïac produit une réaction vert dilué, lugol nulle.
Spores amygdaliformes, 9,5-12 x 5-6,5 µm, faiblement verruqueuses; basides à 4 stérigmates, 35-45 x 8-12 µm; cellules stériles clavées, 30 x 7 µm; trame lamellaire avec des globules jaunatrés, boucles présentes. Piléipellis assez épais forme d'hyphes hyalines, gélifiées, hérissées et entremêlées, larges de 4-6 µm, surmonté de quelques hyphes vélaires brunâtrés, x 3-4 µm, quelques-unes incrustées; hypoderme aux éléments allongés, arrondis, 15-20 x 6-8 µm, à paroi brune.
Holotypus : Nova Zelandia, 1999, in herb. PDD sub num. 70500 conservatur.
Étymologie : allusion à l'apparence élégante.
Ce champignon élégant se reconnaît surtout à ses colorations jaune brunâtre doré. Le chapeau, visqueux et remarquablement foncé au centre, peut presenter les mêmes squames ochracées que les deux Espèces précédentes. Malgré son habitus, on ne peut guère placer ce taxon dans les Myxacium à cause de son stipe sec, et il s'adapte mal à la morphologie d'un Phlegmacium. Comme il possède plusieurs caractères communs au groupe de C. cupreonatus (ci-dessus), il trouvera probablement sa place dans le sous-genre Cortinarius, où il pourrait former un troisième groupe avec quelques autrés taxons nouveaux.
MOSER & HORAK (1975) placent leur C. flammuloides patagonien, qui ressemble assez à C. perelegans, dans le sous-genre Phlegmacium. Le premier se diffèrencie principalement par un stipe d'emblée jaune orangé et par ses spores grossièrement verruqueuses. On trouve des diffèrences comparables chez C. abnormis Wad. et May (1992), apparemment affine lui aussi, mais poussant dans les forêts d'Eucalyptus d'Australie.
Réactions chimiques : NaOH supprime le pigment rouge sur la cuticule, nulle ailleurs.
Spores elliptiques, hétéromorphes, 6-8,5 x 4-5,5 µm, peu verruqueuses, assez pales; basides à 4 stérigmates, 30 x 6-8 µm; cellules stériles nombreuses, clavées, 25-35 x 8-101un; boucles présentes.
Holotypus : Nova Zelandia, 1999, in herb. PDD sub num. 71008 conservatur.
Étymologie : de periclymenus, fleur du genre Caprifolium ayant des couleurs semblables à celles du chapeau de notre espèce.
Ce petit Telamonia est bien caractérisé par son voile rouge, nettement visible sur la surface jaunâtre pâle du chapeau et du stipe. La coloration rougeâtre du matériel séché est un caractère remarquable.
Réactions chimiques : réactions banales à la soude et an gaïac.
Spores amygdaliformes à elliptiques, 7-8,5 x 4-4,5 µm, faiblement verruqueuses; basides à 4 stérigmates, 20-25 x 6-8 µm; cellules stériles nombreuses, clavées à subcylindriques, 20-30 x 6-8 µm; boucles présentes. Piléipellis forme d'hyphes hyalines, gélifiées, hérissées, x 2-3 µm; hypoderme à éléments courts, irréguliers, x 7-10 µm, rose jaunâtre.
Holotypus : Nova Zelandia, 1999, in herb. PDD sub nom. 70507 conservator.
Étymologie : de persicum, « pêche », dû aux teintes du chapeau.
Ce champignon se reconnaît à sa belle et tendre couleur de peche et par son stipe atténué et radicant. Il n'est connu jusqu'ici que de sa station type, où il poussait parmi les Leptospermum mais non loin des Nothofagus.
L'espèce appartient à un groupe de plusieurs Phlegmacium qui ne sont que partiellement explorés, mais qui ressemblent macroscopiquement aux Arguti européens; dans ce groupe, elle est l'unique taxon néo-zélandais connu à chapeau coloré. L'espèce patagonienne C. terebrinus Moser et Horak (1975) présente une coloration similaire, mais plus foncée; il diffère surtout par ses spores plus petites.
Réactions chimiques : réaction nulle à la soude, vert grisâtre au gaïac.
Spores elliptiques à subamygdaliformes, 6,5-8,2 x 3,5-5 [<m, faiblement verruqueuses; basides à 4 stérigmates, 20-30 x 8 µm; cellules stériles clavées, 20-30 x 7-8 µm; boucles présentes. Piléipellis très mince, formé d'hyphes gélifiées, hérissées larges de 2-3 µm; hypoderme à éléments courts, arrondis, x 5-8 µm, brun foncé.
Holotypus : Nova Zelandia, 1999, in herb. PDD sub num. 70501 conservatur.
Étymologie : de pica, « pie », dû à la combinaison des couleurs du chapeau et du stipe.
Ce champignon partage un stipe blanc radicant avec plusieurs autrés espèces (voir plus haut les commentaires sur C. persicanus), mais il est caractérisé par un chapeau brun foncé, voire noirâtre, et par ses spores exceptionnellement exiguës. Il évoque un Hebeloma, mais la sporée est brun rouillé. L'espèce patagonienne C. mustellinus Moser et Horak (1975) lui ressemble aussi, mais présente des teintes brunâtres plus chaudes et possède des spores plus longues.
Réactions chimiques : NaOH orangé à rouge pâle dans la chair, rouge sur les lames, brun saturé sur le voile stipital, nulle sur la cuticule.
Spores elliptiques à plus ou moins amygdaliformes, 7,5-9,5 x 4,5-5,5 µm, peu verruqueuses; basides à 4 stérigmates, 20-30 x 6-8 µm; cellules stériles assez serrées, clavées, 20-30 x 7-8 µm; boucles présentes.
Holotypus : Nova Zelandia, 1999, in herb. PDD sub num. 71009 conservatur
Réactions chimiques : la soude produit une réaction rouge sur le chapeau, rosée sur les lames, banale dans la chair; réaction au gaïac nulle.
Spores subglobuleuses, 6,5-8,5 x 6-7,5 µm, modérément verruqueuses; basides à 4 stérigmates, 30-35 x 8 gm; cellules stériles clavées à subcylindriques, 20-30 x 8-10 µm; boucles présentes.
Holotypus: Nova Zelandia, 1999, in herb. PDD sub num. 70504 conservatur.
CLELAND cob HARRIS (1948) comparent C. austroevernius Clel. et Cheel avec C. rotundisporus Clel. et Cheel (type), en concluant que le premier est plus svelte et plus coloré de jaune (les deux noms ont été synonymisés depuis). Comme ces caractères sont également les principaux signes distinctifs de la presente sous-espèce, nous aurions pu envisager également une subsp. de C. austroevernius s'il n'existait pas des divergences importantes, en particulier le fait que le voile de celui-ci est explicitement décrit comme bleu.
Réactions chimiques : NaOH banale.
Spores elliptiques à subglobuleuses, 6-7,5 x 4,5-5,2 µm, peu verruqueuses; basides à 4 stérigmates, 25-30 x 6-8 µm; cellules stériles serrées, clavées à plus ou moins cylindriques, 20 x 6 gm; boucles présentes.
Holotypus : Nova Zelandia, 1997, in herb. PDD sub num. 67176 conservatur.
Étymologie : exprime l'affinité avec le groupe de C. saturninus.
Ce Telamonia typique est caractérisé par son chapeau d'un brun chaud et par son stipe blanc et soyeux, toujours à base violetée. Le chapeau glabre avec une marginelle blanche évoque une Psathyrella, ou encore un des nombreux Telamonia européens de coloration comparable (par exemple C. saturninus (Fr. Fr.) Fr.). L'espèce patagonienne C. janthinophceus Moser et Horak (1975) lui ressemble aussi, mais possède des spores franchement plus grosses.
Réactions chimiques : Réactions banales à la soude et au gaïac.
Spores amygdaliformes, 10-12 x 6-7 µm, peu verruqueuses; basides à 4 stérigmates, 30-40 x 8-10 µm, souvent avec un contenu brun-jaune terne; cellules stériles serrées clavées à capitées, différenciées, 35-45 x 10-12 µm; boucles présentes. Piléipellis formé d'hyphes couchées, larges de 5-12 µm, à pigment jaune, diffus; hypoderme constitué d'éléments renflés, arrondis, x 15-18 µm, brun-jaune foncé, les éléments de la couche inférieure étant plus irréguliers, hyalins. Trame à éléments allongés, de largeur 8-10 µm.
Holotypus : Nova Zelandia, 1999, in herb. PDD sub num. 70510 conservatur.
Étymologie : de ursus, « ours », dû à son aspect sombre et hirsute.
On ne peut guère manquer ce gros champignon, noir et fortement squameux. Il est encore caractérisé par ses lames d'un violet profond et par son voile engainant.
Malgré un chapeau sec, l'espèce devra probablement trouver sa place dans les Phlegmacium. D'autre part, la présence d'un col annulaire membraneux et d'une cortine mal séparée du voile pourrait indiquer une évolution possible vers les Rozites.
Réactions chimiques : réaction banale à la soude.
Spores subglobuleuses, 6,5-8,2 x 5,7-7 µm, modérément verruqueuses; basides à 4 stérigmates, 35 x 10-12 µm; cellules stériles serrées, clavées, 30-40 x 10 µm, quelques-unes à contenu brun jaune; boucles présentes. Piléipellis forme d'hyphes couchées, larges de 5-8 µm, hyalines, gélifiées; hypoderme à éléments courts, cylindriques, x 7-12 µm, entremêlés avec des hyphes pour la plupart brun foncé, certaines incrustées de brun, x 6-8 µm.
Holotypus : Nova Zelandia, 1997, in herb. PDD sub num. 71010 conservatur.
Étymologie : de viscoso, « visqueux », et laetus, « gai », dû à 1'apparence générale.
Myxacium petit, tenace et collant, frappant par ses teintes dorées. Sous le microscope on le reconnaît à ses spores subglobuleuses.Il diffère de C. melimyxa Horak surtout au niveau microscopique, mais aussi par son chapeau à centre plus foncé. Il ressemble aussi à C. melleomitis Moser et Horak ainsi qu'a plusieurs autres espèces patagoniennes (comme, par exemple, C. paraochraceus Moser, 1975), qui en diffèrent toutes par leurs caractères microscopiques.
Réactions chimiques : réaction à la soude fortement brun-rouge à rouge sur le voile du stipe, brun-rouge à banale ailleurs; réaction nulle au gaïac.
Spores subglobuleuses, 6-7,5 x 5,2-6 µm, peu verruqueuses; basides à 4 stérigmates, longueur autour de 30 µm; cellules stériles nombreuses, clavées, 25-35 x 8-12 µm, non différenciées, certaines contenant un pigment jaune brunâtre, parfois en sphérules; boucles présentes.
Holotypus : Nova Zelandia, 1999, in herb. PDD sub mum. 70497 conservatur.
Étymologie : de Tuber, « rouge », et castanea, « châtaigne », dû à la coloration générale.
On reconnaît cette espèce à son chapeau rouge palissandre et à sa croissance fasciculée, ce qui n'est pas sans rappeler certains Hypholoma. Contrairement à la plupart des Gymnopilus, le goût n'est pas amer. Flammula purpurata Cleland (1934) lui ressemble, mais le coloris est plus pourpré rougeâtre avec une teinte verte.
Réactions : réaction nulle à la sonde.
Spores citriformes, 9,3-11,5 x 6-6,8 µm, moderément et densément verruqueuses; basides à 4 stérigmates, 30-35 x 8 µm; arête des lames stérile par des cellules serrées et clavées, 20-35 x 8-10 µm. Cheilocystides nombreuses, capitées, à paroi mince, 50-55 x 8-20 µm; boucles présentes.
Holotypus : Nova Zelandia, 1997, in herb. PDD sub num. 70514 conservatur.
Étymologie : de rufus, « roux », couleur du centre du chapeau.
Cette espèce est un Hebeloma typique à teintes pâles, brunâtrés, avec le haut du stipe pruineux, rappelant plusieurs espèces européennes (par exemple H. theobrominum Quadr. = H. truncatum (Fr.) Kumm.). Aucun Hebeloma préalablement décrit d'Autralasie ne semble répondre aux caractères du taxon actuel.
Réactions : la soude produit une réaction orangé à rouge sang sur le chapeau, le voile du stipe et la chair.
Spores cylindriques à réniformes avec un pore germinatif étroit, 5-7 x 2,7-4 µm, lisses, pâles; sporée brun rouillé; basides à 4 stérigmates, 30 x 6-8 µm; cellules stériles serrées, clavées à capitées, 15-25 x 5-7 µm. Cheilocystides nombreuses, clavées à fusoïdes, 35 x 10-15 µm, certaines légèrement incrustées. Pleurocystides nombreuses, clavées à irr6gulieres, 35-70 x 8-15 µm avec un contenu jaune doré; boucles présentes.
Holotypus: Nova Zelandia, 1999, in herb. PDD sub num. 70511 conservatur.
Étymologie : indique la ressemblance avec Cortinarius chrysma.
Ce champignon se reconnaît à ses couleurs jaune éclatant et à son goût amer, mais il peut être facilement confondu avec un Cortinarius du sons-genre Dermocybe (par exemple C. chrysma Soop), partageant la réaction alcaline et la fluorescence avec ce groupe. A moins de le récolter poussant sur le bois, seul un examen microscopique s'avérera décisif. Aucune Flammula ou Pholiota déjà décrite d'Autralasie ne semble répondre aux caractères du présent taxon.
Réactions : réaction à la soude banale sur toutes les parties.
Spores elliptiques à subréniformes, 7,5-9 x 4,5-5 µm, presque lisses, pore germinatif très étroit on absent; basides à 4 stérigmates, 20-25 x 8 µm; cellules stériles clavées, 15-30 x 7 µm, certaines avec un contenu jaune pâle. Cheilocystides nombreuses, fusoïdes à lageniformes, 50-90 x 12-15 µm, avec un contenu jaune pâle, souvent incrustées sur le col ou en dessous. Pleurocystides clavées, trapues, 35-40 x 12 µm, remplies d'un pigment jaune; boucles présentes.
Holotypus : Nova Zelandia, 1997, in herb. PDD sub mum. 71000 conservatur.
Étymologie : de Hammer Springs, une ville en Nouvelle-Zélande.
Ce champignon brun foncé et lignicole ressemble aux membres du sous-genre Kuehneromyces, bien qua les caractères microscopiques indiquent une parenté avec le groupe de Ph. highlandensis (Peck) Smith. Il diffère de Ph. multicingulata Horak 1983 (type) par ses spores moins longues (d'environ 1 µm) et par 1'absence des teintes roussâtres. Flammula californica var. communis Cleland et Cheel (Cleland, 1934) lui ressemble, mais les lames sont décrites comme verdatrés au début, et la saveur est nulle.
Réactions chimiques : réaction nulle à la soude.
Spores elliptiques, 11,5-14,5 x 7-8,5 µm, grossièrement verruqueuses.
Holotypus : Nova Zelandia, 1999, in herb. PDD sub num. 71001 conservatur
Étymologie : de viola, o violette », par référence aussi bien à l'odeur qu' à la couleur.
Différe du commun Th. porphyreum (Cunn.) Horak par son coloris plutôt mauve rougeâtre, par son odeur forte rappelant les roses on les violettes et par ses spores grossièrement verruqueuses. Le stipe exceptionnellement long et sinueux pourrait constituer un caractère occasionnel, tout comme sa fragilité qui cause fréquemment la chute du chapeau. Comm seulement de sa station type.
Plusieurs Thaxterogaster violacés sont décrits de 1'Asie australe et de 1'Amérique du Sud (voir, par exemple, HORAK & MOSER, 1965), mais aucun ne semble répondre aux caractères du présent taxon. Th. tympanicum Horak lui ressemble morphologiquement et possède des spores conformes, mais celles-ci sont beaucoup moins verruqueuses, le chapeau est teintée de brunâtre, et aucune odeur n'est mentionnée.
Cited scientific names
- Cortinarius anauensis Soop 2001
- Cortinarius aurantioferreus Soop 2001
- Cortinarius austrocyanites Soop 2001
- Cortinarius carbonellus Soop 2001
- Cortinarius caryotis Soop 2001
- Cortinarius collybianus Soop 2001
- Cortinarius cremeolinus Soop 2001
- Cortinarius cupreonatus Soop 2001
- Cortinarius cycneus E. Horak 1990
- Cortinarius dysodes Soop 2001
- Cortinarius exlugubris Soop 2001
- Cortinarius lubricanescens Soop 2001
- Cortinarius minoscaurus Soop 2001
- Cortinarius naphthalinus Soop 2001
- Cortinarius papaver Soop 2001
- Cortinarius perelegans Soop 2001
- Cortinarius periclymenus Soop 2001
- Cortinarius persicanus Soop 2001
- Cortinarius picoides Soop 2001
- Cortinarius rattinus Soop 2001
- Cortinarius rotundisporus subsp. nothofagi Soop 2001
- Cortinarius saturniorum Soop 2001
- Cortinarius ursus Soop 2001
- Cortinarius viscilaetus Soop 2001
- Gymnopilus rubrocastaneus Soop 2001
- Hebeloma mediorufum Soop 2001
- Nothofagus
- Pholiota chrysmoides Soop 2001
- Pholiota multicingulata var. hanmerensis Soop 2001
- Thaxterogaster viola Soop 2001